Traffic d’ovules et gestation pour autrui : l’ONU apprend comment ne pas faire d’enfants.  

By Wendy Wright | March 22, 2015

NEW YORK, 20 Mars (C-Fam). Chaque siège du public était occupé, avec une file d’attente dehors, pour écouter comment se font les enfants.

« Fabriquer des bébés par internet, acheter et vendre des ovules, louer des utérus », dit Jennifer Lahl. « Nous ne procréons plus nos enfants, nous les fabriquons, nous construisons nos familles ».

Lahl est une infirmière pédiatrique reconvertie en réalisatrice de films. Ses documentaires explorent l’audacieux nouveau monde de la production des bébés avec des méthodes qui défient la dignité humaine.

La procréation assistée ou à travers une tierce personne utilise les ovules, le sperme ou l’utérus d’une autre personne pour créer un enfant. Bien que cela s’appelle une donation que l’on caractérise d’altruiste (une manière pour les couples qui ne peuvent pas concevoir ou porter un bébé de pouvoir avoir une famille), en général il y a un échange d’argent, pour susciter un encouragement qui peut être coercitif.

La discussion se concentre normalement sur ceux qui désirent avoir un enfant. En début de semaine, quand les couturiers Dolce&Gabanna ont critiqué « les utérus en location et les embryons choisis sur catalogue », le chanteur Elton John les a condamné en disant « vous devriez avoir honte de pointer votre doigt inquisiteur » contre les technologies de reproduction qui sont employées « autant par les hétérosexuels que par las gays pour réaliser leur rêve d’avoir des enfants ».

Lahl a décidé d’observer les femmes dont les corps étaient utilisés pour créer et donner naissance à des enfants.

En tant qu’infirmière, Lahl a vu des patientes prises au piège dans les conséquences réelles de la procréation assistée. Certaines femmes ont fait l’expérience de risques graves pour leur santé. Lalh a produit le documentaire « Eggspoltation » pour montrer une industrie qui « cherche des jeunes femmes fertiles, qui de façon téméraire mettent en danger leur vie pour obtenir une matière première… leurs ovules ».

«J’ai eu un haut le cœur tellement fort que je pouvais à peine respirer » dit une femme lors d’une séquence montrée au public. « J’ai pris la décision de vendre mes ovules. Cela a affecté ma capacité de reproduction », dit une autre femme.

Il n’existe pas de statistiques, et on ne faut pas d’études médicales sur les complications dont font l’expérience les femmes qui vendent leurs ovules.

Un autre documentaire, « Eleveuses, une sous-classe de femmes » fait l’interview de femmes qui se sont subrogées de façon intentionnelle et aussi de façon non intentionnelle.

Les femmes furent attirées par la subrogation comme une façon d’aider un membre de leur famille, un ami ou un couple à « construire » une famille. Bien que cette pratique soit bourrée de danger et qu’elle puisse devenir une tragédie par le fait de gérer la grossesse comme un service payé et le bébé comme un produit.

Certains cas de subrogation ont été plus que coercitifs, ils sont allés jusqu’à l’exploitation. Une femme décrit comment on lui a enlevé ses jumeaux pour les donner à leur père. Jusque-là elle pensait élever ses enfants à travers un accord de partage avec le père, avec lequel elle entrainait une amitié platonique. Elle n’était pas au courant qu’elle avait été utilisée comme une « éleveuse » pour lui et son conjoint masculin.

« Comment faisons-nous la justice procréatrice pour tous ceux qui sont impliqués dans des accords entre tierces personnes ? » a demandé Lahl.

Pour les couples qui luttent contre la stérilité, les méthodes naturelles peuvent soigner les problèmes subjacents. La docteur Mary Martin a parlé au public des patientes qui essayent des méthodes hors de prix avant d’aller la consulter. En très peu de temps beaucoup d’entre elles tombent enceintes.

“Pour que la science nous serve et qu’elle ne se retourne pas contre nous, nous devons toujours faire la relation entre ce que nous pouvons faire et ce que nous devons faire », dit l’Archevêque Auza, représentant du Vatican à l’ONU.

Il a organisé la table ronde avec C-Fam (éditeur du Friday Fax) pour attirer l’attention sur les façons de « concevoir les enfants qui sont en pleine consonance avec la dignité humaine de la femme, de l’homme et de l’enfant ; et sur les problèmes qu’engendrent les techniques qui sont devenues communes et qui ne donnent pas le respect dû à la dignité humaine. »

Traduit par Laetitia de la Vega.