Un nouveau rapport de l’ONU renforce la justification de l’avortement

By Rebecca Oas, Ph.D. | January 8, 2021

WASHINGTON, DC 8 janvier (C-Fam) Une publication récente du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) illustre plusieurs tendances troublantes à l’ONU : la pression constante pour instiller un droit de l’homme à l’avortement, le pouvoir excessif des experts spéciaux dans le système des droits de l’homme, et la tendance du langage et des idées problématiques à migrer d’une agence à une autre.

En décembre, le FNUAP a publié un document d’orientation sur la manière d’appliquer une approche fondée sur les droits de l’homme à son travail dans le domaine de la planification familiale et de la santé maternelle. Le mandat initial du FNUAP a été établi en 1994 par la Conférence internationale sur la population et le développement. Mais le nouveau rapport soutient que de nouveaux « droits de l’homme » ont été découverts par divers organes de l’ONU.

Par exemple, en 2016, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies a publié une « Observation générale 22 » qui, selon le FNUAP, détaille les obligations de garantir le droit à l’avortement. Ce commentaire, ainsi que toute autre « formulation » émise par les organes de suivi des traités, ne sont pas contraignants. Le texte du traité lui-même est contraignant, mais uniquement pour les pays qui l’ont ratifié. Mais les commentaires des comités de l’ONU ne lient pas les États qui ont ratifié le traité.

Les États-Unis, par exemple, ont ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, sur lequel l’organe de suivi a publié l’ »Observation générale 36 » en 2018. Selon le FNUAP, ce commentaire « constate l’obligation pour les États de fournir un accès sûr, légal et effectif aux l’avortement » dans certains cas exceptionnels, tels que le viol, l’inceste, la non-viabilité fœtale, et lorsque la vie ou la santé de la mère est en danger. Encore une fois, ce commentaire ne lie pas les États-Unis ni aucune autre nation qui a ratifié ce document.

L’avortement n’a jamais été un droit international de l’homme, et ni le FNUAP ni les mécanismes des droits de l’homme de l’ONU, tels que les organismes conventionnels, n’ont le pouvoir d’en faire un droit. Néanmoins, l’insinuation selon laquelle un tel droit existe est régulièrement imposée par les organes conventionnels, puis reprise par d’autres parties du système des Nations Unies, notamment le FNUAP et l’Organisation mondiale de la santé.

Le FNUAP, en particulier, tente depuis des décennies de marcher sur une ligne étroite sur la question de l’avortement. Lorsque les États-Unis, sous le président Trump, ont réduit son financement en raison de sa promotion de l’avortement et de sa complicité dans l’ancienne politique de l’enfant unique de la Chine, le FNUAP a affirmé à plusieurs reprises qu’il « n’effectue pas, ne promeut pas et ne finance pas l’avortement ». Lors d’une précédente réunion du conseil d’administration, certains des évaluateurs du FNUAP ont suggéré qu’il pourrait faire plus pour promouvoir l’avortement, tout en louant son « leadership discret » pour inscrire les médicaments provoquant l’avortement sur les listes de médicaments essentiels de plusieurs pays.

Le président élu américain Joe Biden a déclaré son intention de rétablir le financement du FNUAP. Même ainsi, comme le directeur de la communication de l’UNFPA l’a répété à plusieurs reprises, d’autres pays ont plus que compensé le manque à gagner. En septembre, il a été cité dans PassBlue en train de se vanter du soutien sans précédent de l’agence, en grande partie par les Européens et le Canada. « Nous avons donc plus d’argent que nous n’en avons jamais eu dans l’histoire du FNUAP. »

Il est clair que la pression des organes de suivi des traités et le soutien ultérieur des législateurs et des juges augmenteront dans les années à venir. La façon dont les gouvernements peuvent se protéger est d’assumer le rôle d’ »objecteurs persistants », un concept du droit international qui mettrait fin à un droit coutumier à l’avortement. C’est exactement ce que fait la Déclaration de consensus de Genève récemment publiée.