Un rapport de l’ONU affirme que les filles ne peuvent réussir sans avorter

By Iulia-Elena Cazan

NEW YORK, le 20 octobre 2023 (C-Fam) A l’occasion de la Journée internationale de la jeune fille, un organe d’application d’un traité des Nations Unies a publié une déclaration dans laquelle l’avortement est cité vingt-sept fois comme le facteur le plus important du développement et du bien-être des jeunes filles.

La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) affirme que les filles ne peuvent réussir leur vie ni exprimer tout leur potentiel si elles n’ont pas accès à l’avortement. Ces experts assurent qu’il serait vain de discuter de tout autre droit tant que l’l’accès généralisé à avortement n’est pas garanti.

La CEDAW affirme aussi que « l’accès… à l’avortement sans risques est un droit humain selon le droit international, particulièrement important pour les jeunes filles », alors qu’aucune résolution ni aucun traité des Nations Unies n’a jamais envisagé l’avortement comme un droit humain. La Convention (CEDAW) s’appuie sur le Programme d’Action de la Conférence du Caire pour alléguer que l’avortement serait un droit humain, alors que le document du Caire déclarait : « l’avortement est un sujet qui ne peut être traité que par les législations nationales exclusivement » et qu’en « en aucun cas, l’avortement ne peut être reconnu comme méthode de planning familial. »

Des voix critiques objectent que de nombreux organismes d’application de traités et agences de l’ONU, y compris ONU Femmes, consacrent un temps et des moyens disproportionnés a aider les jeunes filles à mettre fin aux grossesses non souhaitées alors que les engagements d’amélioration de leur accès à l’éducation, à l’eau, à l’assainissement, à la nourriture et autres services humanitaires urgents passent souvent à l’arrière plan.

Un rapport d’audit de l’Initiative Spotlight, un partenariat  entre l’Europe et l’ONU pour que cesse les violences à l’encontre des femmes et des filles, signalait que l’investissement européen de 505,6 millions d’Euros « a eu peu d’impact et que son rapport coût-bénéfice reste à prouver. »  L’Initiative Spotlight a dépensé 173,7 millions de Dollars pour soutenir des organismes de défense de l’émancipation des femmes dans les pays émergents, dont une grande partie en mobilisation et travaux de régulation sur le front de la santé reproductive et sexuelle.

Lors d’un évènement parallèle organisé en marge du Sommet mondial de la Santé sur un « nouveau programme » pour la santé des femmes, plusieurs participants ont dit être préoccupés par le fait que la conception contemporaine de la santé des femmes soit exagérément axée sur la santé sexuelle et reproductive et ne réponde pas à la myriade de besoins essentiels des femmes en matière de santé.

Le rapport de la CEDAW passe aussi sous silence l’examen du rôle de la famille dans l’éducation des jeunes filles et ne fait aucune référence à l’impact des figures maternelles et paternelles sur la vie des enfants. Le mot « famille » apparait deux fois dans le document, une fois en référence au planning familial et une autre fois pour condamner les « violences sexistes » perpétrées par des membres de la famille.

Lors de plusieurs évènements organisés récemment par l’ONU sur le thème du droit des femmes, des conférenciers ont montré la famille sous un jour négatif et l’ont désigné comme une structure « oppressive » et « patriarcale » dans laquelle les jeunes filles sont censées exécuter  gratuitement les tâches ménagères au détriment de leur formation et de leurs ambitions professionnelles.

A l’opposé de ce point de vue, à un congrès de l’ONU sur les droits de l’enfant, plusieurs états membres, dont le Nigéria, la République Démocratique du Congo et le Saint Siège, ont communiqué sur le rôle des familles dans le développement des jeunes garçons et filles et la nécessité d’une plus grande reconnaissance sociale et d’une meilleure protection de la famille. Le Saint Siège a déclaré que « la famille est la cellule de base naturelle de la société et doit être protégée par la société et par l’Etat. En conséquence, les discussions sur les droits de l’enfant ne peuvent être dissociés des droits de la famille. »