Une scientifique dit à l’ONU que les cellules mères des bébés peuvent soigner le cœur des mères

By Rebecca Oas, Ph.D.

NEW YORK, 20 Février (C-Fam). Les enfants à naître peuvent apporter des cellules mères qui aident à la réparation des tissus cardiaques malades des mères enceintes, a déclaré une scientifique lors d’une conférence sur la santé de la femme à l’ONU la semaine dernière. Cette recherche révolutionnaire basée sur les cellules mères éthiques est porteuse d’espoir pour les traitements d’autres patients qui présentent des maladies cardiaques, à l’avenir.

La Docteur Hina Chaudhry de la faculté de médecine Monte Sinaï a présenté sa recherche qui suscita les applaudissements enthousiastes lors d’un forum de deux jours sur la santé de la femme dirigé par la princesse Dr. Nisreen El-Hashemite, petite-fille du roi Faisal1er d’Irak, qui est également chercheuse biomédicale.

Les conférenciers abordèrent une série de sujets reliés à la santé mentale et physique de la femme, ainsi que les apports de la femme dans le domaine de la médecine et de la politique sanitaire. La Docteur Chaudhry a fait remarquer que sa recherche, qui depuis a été publiée dans certaines des principales revues de sa spécialité, au début fut difficile à subventionner, en partie parce qu’elle se concentrait sur une observation relativement rare qui touche majoritairement les femmes de minorité ethnique.

Ses conséquences pourraient être bien plus grandes. Les chercheurs savaient déjà que les cellules embryonnaires pouvaient rester dans le corps de la mère après l’accouchement (phénomène connu comme microchimérisme) mais Chaudhry et son équipe ont découvert les effets curatifs potentiels de ce phénomène pour les maladies cardiaques.

« Identifier un type de cellule mère idéal pour la régénération cardiaque a été un défi très important dans la recherche des maladies cardiaques », a dit Chaudhry dans un communiqué de presse qui décrit un travail démontrant que les cellules mères embryonnaires du placenta pourraient être utilisées pour régénérer le tissu cardiaque.  « Les cellules mères embryonnaires ont révélé un potentiel mais présentent des inquiétudes au niveau de l’éthique » a-t-elle ajouté. Les organisateurs de la conférence ont l’intention de faire de cet évènement le premier d’une série annuelle. Le thème du forum d’inauguration fut l’importance de la santé de la femme dans le programme de développement de l’ONU post 2015 que les états membres de l’ONU sont actuellement en train de déterminer.

Le thème de la santé de la femme à l’ONU a historiquement été chargé de polémique, car les groupes féministes cherchent à persuader la communauté mondiale que l’avortement est un comportement essentiel des droits et du bienêtre de la femme. Bien quelques-uns des participants à la conférence défendaient ce point de vue, leur message n’a pas été prédominant dans le débat.

A la fin de la réunion, on a fait circuler une déclaration sans engagement. Elle a été approuvée par applaudissement après les brèves interventions de participants.

Une représentante de Women Deliver, une organisation qui promeut l’avortement, a demandé que l’on supprime toute mention au fait que les soins de la santé de reproduction doivent être délivrés « en fonction des cultures, de l’éthique et des croyances des différentes sociétés ».

« Cela n’est pas du langage de l’ONU », a-t-elle affirmé. Le modérateur a dit qu’on prendrait en compte ses commentaires. La déclaration finale n’a pas encore été publiée au moment du bouclage du Friday Fax.

Dans son discours d’introduction, la princesse Docteur Nisreen fit allusion à la nécessité d’un débat équilibré. « A part la santé sexuelle et de reproduction, le thème de la santé de la femme n’a pas suffisamment été débattu dans le monde entier ».

Le débat sur les enfants à naître doit aller plus loin. La recherche de la princesse s’est concentrée sur le diagnostic génétique préimplantatoire, procédure par laquelle les couples qui présentent des risques de transmettre des maladies génétiques peuvent créer des embryons à travers la fécondation in vitro et sélectionner ceux qui seront implantés et ceux qui seront rejetés. Une de ses publications a qualifié cette procédure « d’alternative » pour les familles dans lesquelles « l’interruption de grossesse reste inacceptable ».

Traduit par Laetitia de la Vega.