Women Deliver ignore les besoins de santé fondamentaux des femmes et des filles

By Lisa Correnti

KUALA LUMPUR, 7 juin (C-FAM) Dans la grande sale de bal de la conférence, le public regardait un film  dans lequel une femme confiait qu’elle avait eu vingt-deux enfants. Le message était clair : nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre fin à cela.

Ces discours ont continué pendant quatre journées entières : les participants auront reçu leur ration de recettes permettant de satisfaire les « besoins non satisfaits » de contraception, de prodiguer les « avortement sans danger », et d’épargner aux femmes victimes de la pauvreté un trop grand nombre d’enfants qui pourraient mettre leur vie en danger et les maintenir dans un état de pauvreté.

Les organisateurs ont pris soin d’ignorer tout message qui ne concorderait pas avec leur principe de primauté de la contraception et de l’avortement. Les intervenants traitant de sujets non orthodoxes on reçu peu d’attention, été placés dans des endroits peu visibles, à de mauvais horaires. Ces organisations dédaignées sont venus jusqu’en Malaisie pour mobiliser des soutiens pour les besoins essentiels des femmes et des filles en dehors de l’agenda soigneusement limité aux droits reproductifs et sexuels.

Un médecin nigérien a déclaré au Friday Fax : « La majorité des femmes qui sont décédées de complications liées à une naissance dans mon pays, le Nigéria, étaient enceintes volontairement. » Le docteur Lawal Oyeneyin, médecin chef du Mother and Child Hospital avait apporté un  documentaire  qui montrait que l’attachement de son hôpital à la santé de la mère et de l’enfant en faisait un modèle pour l’Afrique.

Les militants du planning familial ont réussi à définir une stratégie de développement de l’assistance qui présuppose que la majorité des grossesses sont accidentelles et non désirées. En 2013, le gouvernement américain a affecté plus de fonds aux programmes de planning familial et de contrôle démographique pour l’étranger qu’à la santé maternelle et à la santé de l’enfant.

« Nos données nous montrent que sur 17 000 accouchements depuis l’ouverture de l’hôpital il y a trois ans, moins de 4% des femmes ont eu des grossesses multiples, c’est-à-dire plus de 4 accouchements précédemment », a affirmé le Dr Oyeneyin.

« Je pense que la technique la plus puissante de « contrôle démographique » est l’accent porté sur l’éducation des filles jusqu’au niveau universitaire, et l’amélioration des stratégies permettant aux enfants de survivre [. Ainsi] les femmes des villages n’éprouveront pas le besoin d’avoir autant de bébés, étant dans la certitude que leurs enfants survivront jusqu’à l’âge adulte et s’occuperont d’elles pendant leur vieillesse ».

Une autre intervention marginalisée à la conférence Women Deliver était la gestion de l’hygiène menstruelle. Les militants des droits sexuels et reproductifs ignorent généralement la gestion de l’hygiène menstruelle, qui a été laissée à d’autres, bien qu’elle soit importante pour mettre fin aux pratiques discriminatoires.

A une table ronde, des experts ont expliqué que la menstruation était un obstacle majeur pour les femmes. Selon les croyances populaires, les femmes seraient impures pendant cette période de leur cycle. Dans certaines régions, les filles et les femmes sont forcées à dormir dehors, ne peuvent utiliser le robinet d’eau familial, et s’exposent à des violences lorsqu’elles se déplacent pour trouver de l’eau à d’autres sources.

L’accès limité aux produits d’hygiène, le manque de sources d’eau et la pauvre qualité des installations sanitaires, sont à l’origine de l’absentéisme dans les écoles, au travail, et de l’abandon permanent de l’école pour certaines adolescentes.

Une jeune femme du Bengladesh a livré son témoignage des défis auxquels sont confrontées les jeunes femmes. Elle a expliqué que certaines de ses connaissances désespéraient tellement de trouver des produits d’hygiène qu’elle auraient consenti à des rapports sexuels pour obtenir des vêtement propres.