Women Deliver: le verni embellissant et l’horrible vérité
KUALA LUMPUR, 31 mai (C-FAM) L’avortement a rarement fait l’objet de mentions directes par les dignitaires intervenant sur l’estrade principale du congrès. C’est pourtant là que se déroule la partie la plus importante, la plus largement diffusée sur internet, de la conférence mondiale sur le planning familial nommée Women Deliver. Les sessions non diffusées, elles, étaient animées par des avorteurs spécialisés dans la grossesse avancée, des militants radicaux qui y expliquaient comment contourner les législations restrictives sur l’avortement, et des experts de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui faisaient la promotion de leur manuel d’instruction sur les techniques abortives.
Un membre du public présent a demandé pourquoi le manuel n’appelait pas les Etats à mieux superviser le déroulement de l’avortement par des professionnels de santé. « L’avortement médical de devrait pas être trop médicalisé », a répondu l’expert, les médicaments abortifs « [c’est mettre] le pouvoir directement dans les mains des femmes ». Cette déclaration a été applaudie avec enthousiasme par le public.
Quelques intervenants on fait la promotion de l’avortement tardif, généralement associé à des taux de complications plus élevés. Et une militante d’Amérique latine de se féliciter publiquement d’avoir mis en place des lignes téléphoniques informant les femmes comment provoquer des avortements elles-mêmes, dans des pays ou la loi protège l’enfant-à-naître. Elle concédait néanmoins que les prix des médicaments abortifs peuvent être très chers, que les femmes risquent de c sur des contrefaçons. Et de rappeler à son public que les femmes pouvaient obtenir des soins post-abortifs dans des hôpitaux en cas de complications.
Des intervenants ont aussi partagé leurs combines visant à contourner les contraintes juridiques en matière d’âge de gestation. Par exemple, dans le cadre d’une session sur le thème de l’adaptation des services abortifs en fonction de l’âge, le gynécologue nigérien Talemoh Dah a dédié toute son intervention à l’avortement tardif. A la question « tard jusque quand ?», le médecin répondait : « L’avortement n’est jamais trop tardif ».
Dr Dah a averti son public que l’avortement d’un « fœtus bien formé » pouvait causer un scandale national si un cliché venait à être publié par des militants pro-vie. Il leur a vivement conseillé de faire en sorte que le bébé ne survive pas l’avortement. « Certaines personnes font en sorte que le fœtus survive avant qu’il soit expulsé [du ventre de la mère par le biais de méthodes comme] l’avortement par naissance partielle, mais l’évacuation d’une grossesse n’est jamais trop tardive ».
Mme Bela Ganatra, de l’Organisation Mondiale de la Santé, était présente pour promouvoir un guide actualisé sur l’avortement. Son guide était axé principalement sur l’avortement médical et l’importance de la réduction des barrières à l’accès à l’IVG, qu’elles soient cliniques, juridiques ou règlementaires. A aucun moment a-t-elle contesté ou remis en question les déclarations du Dr Dah sur l’avortement tardif. Cela prouve qu’elles sont conformes aux recommandations contenues dans le guide technique de l’OMS, même quand il s’agit d’utiliser égouts ou latrines pour se débarrasser des nouveau-nés encombrants.
Mme Ganatra a souligné sur le besoin de réduire les contraintes à l’IVG, à l’exception des contraintes juridiques, et a insisté sur le fait que le guide prévoit une section de politique publique, qui recommande aux Etats de révoquer ou d’alléger les restrictions juridiques existantes. Elle a ajouté que le guide ne dictait pas aux Etats leur comportement, mais leur fournissait des « arguments fondés sur les droits [fondamentaux] et des données probantes. »
L’avorteur spécialisé dans les avortements tardif, LeRoy Carhart, est intervenu lors d’une session différente. Il portait un insigne le proclamant protecteur des droits de l’homme. M. Carhart a accusé le mouvement pro-vie d’avoir persécuté, harcelé et intimidé les praticiens et potentiels praticiens de l’IVG, et d’avoir mis en place des contraintes à l’avortement qu’il juge non raisonnables.
Il conclut : « Les praticiens de l’avortement ne tuent pas des enfants ».
Pendant ce temps, Wendy Wright de C-FAM demandait: « Qui défend les femmes abusées par les praticiens de l’avortement ? Les organisations féministes restent silencieuses, et les commissions médicales balayent tous ces abus sous le tapis ».
Carhart, récemment sous les feux des projecteurs après la mort d’une de ses patientes des suites d’un avortement tardif, n’a pas répondu. « Je ne pense pas que cela mérite une réponse », a-t-il marmonné.
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