Conférence de Rio: Soirées, opérations photos, conférences de presse et protestations.

By N/A

RIO DE JANEIRO, 20 juin, 2012 (C-FAM) Les négociations finales du projet de conclusions pour la conférence de rio sur le développement durable on pris fin hier. En résulte un accord sur une déclaration en 283 points qui sera sûrement l’objet d’indifférence dans peu de temps. C’est maintenant l’heure du début de la conférence officielle.

Il semblerait que les brésiliens aient besoin de peu de choses pour être d’humeur à danser. Rio chantonne, entourée de nouveaux appareils photos, journalistes, diplomates et de tas de gens qui circulent en chassé croisé.

La mauvaise nouvelle: la conférence n’aura pas été le succès attendu par ses organisateurs. Les leaders mondiaux, Barack Obama, David Cameron et Angela Merkel ne seront pas présents à la conférence. Néanmoins, le projet de conclusions a fait l’objet d’un accord. La seule chose qui reste à faire pour les politiciens sont des sourires aux photographes, et des déclarations superficielles sur le développement durable.

Le gouvernement brésilien, hôte officiel de la conférence, a tout mis en œuvre pour que cette conférence soit mémorable. Les rues autour des hôtels où logent les diplomates et les plages célèbres de Copacabana et Ipanema ont été sécurisées par des patrouilles régulières de la police et par l’armée. Des bus se chargent des allées et venues entre la plage et la conférence pendant toute la nuit. Le nombre officiel de participants à la conférence est, dit-on, 50 000.

La bonne nouvelle pour les militants de la vie est que le contrôle démographique ne figure pas aux conclusions finales. Il y a vingt ans, alors que le Sommet de la Terre était tenu au même palais des congrès, le contrôle démographique faisait ouvertement partie des priorités de la conférence. Vingt ans après, bien que les inquiétudes sur la démographie aient été exprimées lors des négociations, celles-ci ont été mises de côté assez rapidement. Par ailleurs, peu de conférences parallèles ont été organisées sur ce sujet; elles avaient été remplacées par d’autres sur le thème de « l’économie verte ».

Les organisateurs n’ont hésité devant aucune dépense, et le coût de la conférence a été estimé à environ un demi million de dollars. Les cinq pavillons climatisés sur le site principal de la conférence correspondent à l’espace occupé par environ cinq terrains de football, et sont alimentés par 20% de carburant biodiesel brésilien. Tout est biodégradable. La liste des conférences organisées pour chaque journée figure sur un morceau de papier recyclé affiché à chaque bureau de renseignements: une conférence dernier-cri!

Tout le monde n’est pas heureux que le thème majeur de la conférence soit l’économie verte. La plupart des gens se plaignent de conclusions somme toute assez molles, puisqu’elles ne proposent pas d’action concrète contre le changement climatique.

Les ONG environnementales affirment qu’en vingt ans depuis la première conférence de Rio, peu de progrès a été fait ne serait-ce que pour définir ce que serait un futur plus vert. Ces groupements se sont plaints de n’avoir pas eu un meilleur accès aux négociations elles-mêmes.

Cependant, d’autres groupements se sont plaints de ce qu’elles considèrent un focus démesuré sur l’économie verte. C’est pourquoi ils ont organisé une conférence parallèle intitulée « Le sommet du peule », qui aborde les « droits des personnes/peuples ». Le « sommet du peuple », qui s’est tenu dans le centre de Rio, donne une forte impression de déjà vu: des gens allongés dans les rues, moitié nus, visiblement pas lavés, arborant des dread-locks et chantant des chansons de Bob Dylan. D’autres habillés un peu pareil, ont marché le long de la rue principale du centre ville, en hurlant des slogans éco-marxistes au rythme de leurs djembé. Encore d’autres se sont rassemblés dans de grandes tentes pour écouter leurs leaders prêchant le nouvel évangile marxiste du changement climatique.

Les craintes que l’économie verte ne soit qu’une nouvelle forme de domination capitaliste occidentale ne sont pas entièrement dénuées de fondement. Les pavillons de la conférence, servant de salons d’expositions de voitures vertes, de gadgets, de solutions énergétiques et de nouveaux programmes, ne sont pas bien différent des foires marketings des multinationales.

Le dur travail à fournir pour la conférence s’est terminé hier pour les diplomates, lorsqu’ils se sont enfin entendus sur des conclusions finales en 283 points, qui seront probablement l’objet d’indifférence dans les semaines et années à venir. Le reste de la semaine sera maintenant consacré à des soirées cocktails, des opérations photos, des conférences de presses et des manifestations.

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