La Conférence ONU Femmes animée par des délégations militantes
New York, 2 mars (C-FAM) Déjà avant que la conférence annuelle sur la condition de la femme ait commencé ce lundi, l’Union Européenne, l’Uruguay et la Suisse travaillaient déjà à l’inclusion de l’IVG dans le langage d’une résolution clé. Au moins deux Etats, le Brésil et les Etats-Unis, ont envoyé à la conférence des délégations dirigées par des militants pro avortement.
Alors que l’attention est en général portée sur les groupes féministes radicaux qui participent à la Commission sur la Condition de la Femme (CSW), le vrai travail est accompli derrière portes fermées avant même que la session commence. Pendant des semaines, les Etats se sont rassemblés pour des rencontres informelles pour préparer les résolutions qui sont actuellement objet de discussion par leurs délégations.
La résolution qui fait actuellement l’objet de débats porte sur la santé maternelle et est soutenue par les Etats Unis. En théorie, le but de cette résolution est d’éveiller les consciences sur les taux inquiétants de la mortalité maternelle dans les Etats développés, et d’encourager les efforts visant à réduire ces taux. En pratique cependant, certains Etats engagés dans les négociations fermées ont travaillé à inclure un droit international à l’avortement. La terminologie controversée qu’ils emploient est : « les droits et la santé procréative » ; ce qui en langage de l’ONU peut signifier « droit international à l’avortement ».
Des sources bien placées dans l’ONU ont déclaré au Friday Fax que le langage est toujours controversé parmi les Etats membres, et ce pour deux raisons principales. Premièrement, il diminue l’attention portée sur les causes réelles de la mortalité maternelle, qui peuvent être prévenues avec les fonds et le soutien gouvernemental nécessaire. Deuxièmement, cela politise la question de la santé maternelle, et la réduit à une question liée à l’ « avortement », alors qu’il s’agit en fait d’une question de santé.
Par ailleurs, en soutenant la résolution, la délégation des Etats-Unis se laisse diriger par des militants pro avortement. La plus connue est Melanne Verveer, cofondatrice de « Vital Voices », un groupement proche d’Hillary Clinton ; elle est maintenant l’ambassadrice des Etats-Unis pour les problèmes féminins dans le monde. Aux côtés de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton, Mme Verveer a affirmé en public qu’elle pense que l’avortement devrait être « sans danger, légal et rare ».
Les Etats-Unis ne sont pas les seuls à avoir une délégation animée par des militants de l’avortement. Le Brésil a récemment nommé une nouvelle ministre pour les Femmes, Eléonora Menicucci, qui dirige la délégation brésilienne. Le Brésil, qui a toujours une législation restrictive en matière d’IVG, a soumis sa délégation à la direction de Mme Menicucci. Par ailleurs, elle et la présidente du CSW, Dilma Rousseff, ont affirmé publiquement leur soutien à l’avortement. Lorsque Menicucci a été nommée Ministre en février dernier, et a été présentée plus tard comme la numéro un de l’équipe d’animation de la Commission sur la Condition de la Femme pour le Brésil, les leaders religieux du Brésil ont crié au scandale. Le gouvernement a été forcé de s’excuser et a réaffirmé qu’il ne chercherait pas à changer la législation du pays dans le domaine de l’IVG. Cependant, en envoyant Menicucci comme tête de délégation nationale, le message est clair : l’IVG est une priorité pour le Brésil.
Pendant la CSW, beaucoup d’attention a été portée sur les évènements organisés par les groupements militants sur des sujets variés et parfois provocants. Ces évènements sont une distraction de l’objet réel de la conférence réel. Ils ont souvent lieu en parallèle des conférences et les participants ne les voient pas toujours. Cependant, c’est lors de ces évènements que les militants des droits abortifs pourraient avoir le plus d’influence sur les Etats engagés dans les négociations de la CSW.
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