Le Secrétaire général de l’Onu promeut l’IVG en zone de guerre

By Susan Yoshihara, Ph.D. | November 9, 2014

NEW YORK, 7 novembre (C-Fam) Le Secrétaire général de l’Onu vient de déclarer aux Etats qu’ils devaient assurer l’accès à l’avortement aux femmes victimes de viol vivant dans les camps de réfugiés de Syrie, d’Iraq, et du Soudan, alors que le Conseil de Sécurité avait rejeté cette idée à plusieurs reprises.

Le Secrétaire général Ban Ki-moon a affirmé que sa déclaration était conforme à la résolution adoptée l’an dernier par le Conseil de sécurité, qui pourtant ne fait pas mention de l’avortement. De fait, le Conseil a explicitement rejeté une proposition française d’inclure l’IVG. Ban Ki-moon est allé jusqu’à affirmer que cette résolution, ainsi qu’une autre publiée en 2013, était représentative des « avancées remarquables » accomplies au « niveau normatif ».

Ces commentaires sont tirés d’un rapport que le Secrétaire général doit soumettre régulièrement au Conseil, retraçant les progrès accomplis dans la mise en œuvre de son agenda « femmes, paix et sécurité » adopté en l’an 2000. Deux tiers des 47 résolutions du Conseil de l’année dernière font référence à cet agenda, qui ne parle que violence sexuelle, et souligne le besoin de mettre fin à l’impunité.

Les propos du Secrétaire général anime les conflits actuels entre les Etats membres sur la meilleure manière de mettre fin aux viols et à la violence sexuelle en zone de conflit. Comme au Conseil, les initiatives politiques les plus importantes des dernières années cherchent à mettre fin à l’impunité et à obtenir des réparations pour les victimes de violence. Toutes ces initiatives ont exclu l’avortement. Cependant, le personnel de l’Onu a continué à promouvoir son agenda féministe, qui voit dans la destruction des relations sociales traditionnelles et dans le droit à l’avortement les étapes nécessaires vers la fin de la discrimination et de la violence.

Le rapport du Secrétaire général cite une recommandation récente du Comité sur l’élimination des discriminations à l’égard des femmes (CEDAW), la présentant comme une « ligne de conduite digne de foi ». Cette recommandation fait la promotion des droits à l’avortement dans les zones de conflit, sans considération pour les législations locales. Mais le comité n’a aucune autorité pour interpréter les obligations des Etats membres. Les Etats ont toujours rejeté l’opinion du comité selon laquelle le traité inclut le droit à l’avortement. Ban Ki-moon a également cité un commentaire non contraignant du comité CEDAW lors qu’il a publié des lignes de conduite controversées en juin dernier, leur demandant de libéraliser leurs législations sur l’avortement pour faire en sorte que les viols « ne se répètent pas ». Ces lignes ne conduite n’expliquent pas comment l’ élimination des protections de l’enfant à naître allaient mettre fin à la violence sexuelle, et compenser les souffrances des victimes.

Ce dernier rapport de Ban Ki-moon est bien plus audacieux que celui de juin. Il appelle « tous les acteurs à donner leur soutien à une amélioration de l’accès à des services de santé sexuelle et reproductive complets dans les zones de conflit. Ils doivent inclure … l’accès à l’avortement pour les victimes de viols en relation avec ces conflits. »

Le rapport affirme que le Fonds de l’Onu pour la Population était présent dans 28 zones de conflit l’année dernière, et avait fourni « des services de santé sexuelle et reproductive » à 67 000 femmes syriennes réfugiées en Jordanie. Si le rapport ne précise pas quels services ont été fournis, nous savons que le Fonds de l’Onu pour la Population a fourni des produits et services abortifs par le passé.

Plus de 50 millions de personnes ont été déplacées de force en 2013, et plus de la moitié des réfugiés de monde proviennent d’Afghanistan, de Somalie et de la République Arabe Syrienne.

Le rapport du secrétaire général cherche à « proposer des recommandations »au Conseil, aux Etats membres, et aux organisations régionales. Elles ont été rédigées en collaboration avec les agences de l’ONU, certains Etats membres et les bureaux de l’ONU au niveau local.