Planned Parenthood contourne les lois partout dans le monde

By Rebecca Oas, Ph.D. | August 22, 2015

NEW YORK, 21 Août (C-Fam). Depuis vingt ans, l’ONU s’est maintenue dans son engagement: l’avortement n’est pas un droit de l’homme, mais là où il est légal, il devra se pratiquer de façon sécurisée, au moins pour la mère. Planned Parenthood s’est battu pendant longtemps pour déroger les protections légales de l’enfant à naître, mais des évènements récents révèlent que ce promoteur international de l’avortement montre peu de respect pour les lois, même s’il reçoit la majeure partie de son financement par les subventions gouvernementales.

Une série de vidéos prises de façon clandestine par le Centre pour le Progrès Médical montre des employés de haut niveau de Planned Parenthood aux Etats-Unis, en train de négocier le prix le plus cher pour des cerveaux, des poumons, des foies de bébés avortés, pour leur usage dans la rechercher médicale. Une vidéo montre la Directrice Senior des Services Médicaux en train de débattre sur les avortements par naissance partielle, qu’elle décrit ainsi : « ce n’est pas un terme médical, cela n’existe pas dans la réalité ». Mais c’est un terme légal, et elle fait référence à l’interdiction légale qui pend sur cette procédure comme « une simple loi, et les lois sont sujettes à l’interprétation ».

Maintenant, les législateurs aux Etats-Unis et en Europe sont en train de débattre sur les avantages de supprimer le financement de Planned Parenthood et ses défenseurs essayent de minimiser l’importance de l’avortement parmi les services qu’ils offrent. Mais Tewodros Melesse, le Directeur Général de la Fédération Internationale de Planned Parenthood (IPPF), dont le siège est à Londres, adopte une position plus provocante. La semaine dernière, il publia un article dans Huffington Post en défendant l’avortement, ainsi que la mission d’IPPF d’en faire la promotion, indépendamment de ce que dit la loi.

Melesse argumente «  si on refuse leur droit à l’avortement à travers des méthodes sûres et des moyens légaux aux femmes qui ne veulent pas poursuivre leur grossesse, elles finiront en avortant par tous les moyens même les moins sûrs ». Cependant, il n’y a pas de loi internationale ni de droit à l’avortement qui s’imposent aux législations nationales.

Melesse suppose également que les lois qui protègent les enfants à naître n’interdisent pas que les femmes avortent. L’approche d’IPPF envers les « situations dans lesquelles l’avortement est très limité » est celle de la « réduction des préjudices », qu’il résume dans « la garantie que les femmes aient l’information, les ressources et le soutient pour interrompre une grossesse non désirée de façon sûre » en fournissant « l’information précise et complète sur les options existantes, de telle sorte qu’elles puissent prendre une décision en étant pleinement informées ».

IPPF ne travaille pas en solitaire. Ces dernières années, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié de nombreuses notes d’orientation, afin de « démédicaliser » l’avortement en élargissant le champ de professionnels qui peuvent le pratiquer, pour inclure des infirmières, des sages-femmes et potentiellement les propres mères. Les groupes pro-avortement ont fait pression avec succès sur l’OMS afin d’inclure le misoprostol (qui peut provoquer un avortement) dans sa « liste essentielles de médicaments », afin de s’assurer qu’il soit facilement disponible dans toutes les communautés.

IPPF, l’OMS ainsi que le lobby international pro-avortement ont en commun leur source de financement qui vient des gouvernements riches : les mêmes nations qui ont fait campagne sans succès pour créer un droit de l’homme à l’avortement aussi bien à l’ONU que dans d’autres institutions internationales. IPPF reçoit 72% de ses fonds de subventions gouvernementales, en particulier de pays nordiques et d’autres pays européens, selon son rapport financier de 2014. Le récent guide d’orientation de l’OMS sur l’amplification du rang de professionnels qui peuvent pratiquer l’avortement, a également reçu le soutien du gouvernement norvégien.

A la différence de l’OMS, IPPF ne reçoit pas de mandat des pays donateurs, mais au lieu de cela, IPPF a su trouvé des nations riches qui veulent promouvoir le programme préexistant. Mais comme le révèlent les déclarations récentes des membres de Planned Parenthood, l’engagement international qui prétendait permettre aux pays pro-vie de protéger leurs enfants à naître, est désormais sous la menace d’une organisation financée par les gouvernements pro-avortement étrangers qui se croient au-dessus des lois.

Traduit par Laetitia de la Vega.