Un rapport de l’ONU réclame des droits pour les LGBT et laisse de côté le mariage entre personnes du même sexe.

By Stefano Gennarini, J.D. | June 14, 2015

NEW YORK, 12 Juin (C-Fam). Un rapport de l’ONU qui cherche à ouvrir de nouveaux horizons pour les « droits LGBT » oublie « le mariage » entre personnes du même sexe dans une longue liste sur les nouveaux droits spéciaux centrés sur l’orientation sexuelle et l’identité du genre.

Le Bureau de l’ONU sur les Droits de l’Homme a publié la semaine dernière à Genève sa dernière collection d’opinions d’experts de l’ONU sur les droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT). Cette nouvelle version souligne les progrès du lobby LGBT en enlevant de l’importance aux opinions contraires.

Les agences de l’ONU sont en train « d’intégrer de façon croissante les sujets de l’orientation sexuelle et d’identité du genre dans son travail de programmes », affirme le rapport.

Le rapport documente le rythme rapide du lobby LGBT dans la bureaucratie de l’ONU. Trente nouveaux postes de la matrice de toutes les agences de l’ONU ont été couverts comme « points clés » pour les « Droits LGBT », une expansion drastique si l’on considère que le terme « d’orientation sexuelle » est apparu seulement dans une résolution de l’ONU, et même dans ce cas, pas à travers un consensus.

Le rapport rend compte que les pays doivent protéger de façon égale les droits de l’homme de toutes les personnes, y compris celles qui s’identifient comme LGBT, en montrant que « des centaines de personnes ont été assassinées et des milliers d’entre elles blessées lors de violentes attaques ».

Il ne s’éloigne pas non plus des requêtes les plus polémiques du lobby LGBT.

Il prie instamment les pays de reconnaitre la préférence sexuelle des personnes « à leur demande », sans tenir compte de leur sexe biologique ou de leur statut marital, pour « promulguer une législation intégrale anti-discrimination » en se basant sur les LGBT tant dans la sphère politique que dans la privée, et offrir la « reconnaissance légale et la protection des couples du même sexe » au même niveau que les couples mariés, même si l’on se rend compte que « le droit International n’exige pas des états qu’ils reconnaissent les couples du même sexe ».

En accord avec le rapport, les gouvernements doivent faire face « pro activement » aux barrières contre « les droits des LGBT », « y compris les attitudes et les pratiques discriminatoires ». On répète l’accusation sur le fait que la doctrine de l’Eglise Catholique sur l’homosexualité contribue à « la stigmatisation et à la violence contre les adolescents LGBT et contre les enfants élevés par les couples du même sexe ».

Il demande l’interdiction de « thérapies de conversion » pour les personnes qui luttent contre l’attirance envers leur même sexe, ainsi que l’interdiction d’interventions chirurgicales pour réparer les organes sexuelles de garçons et de filles qui sont nés avec des défauts anatomiques, communément appelés « intersexuels ».

Il dénonce 76 pays qui pénalisent la sodomie comme étant « en rupture avec le droit international sur les droits de l’homme » et dit que tous les pays doivent garantir l’asile aux personnes qui s’identifient comme LGBT.

Même en reconnaissant globalement un certain progrès pour les « droits LGBT », on ne fait pas mention aux courants opposés. Ces dernières années ; 13 pays européens ont modifié leur législation et leur constitution pour y refléter que le mariage est seulement entre un homme et une femme.

Le rapport souligne la façon dont les programmes de télévision populaires intègrent désormais « des personnages LGBT de façon positive », ainsi que le fait que des célébrités parlent ouvertement sur le sujet. En même temps, il dit que 34 pays du monde garantissent le statut légal aux couples du même sexe.

Enfoui à la fin du rapport, on déplore l’absence d’un bureau pour « les droits des LGBT » dans le système des droits de l’homme de l’ONU. La mise en place d’un bureau de ce type a échoué à plusieurs reprises par manque d’accord entre les pays.

Comme dans le cas d’un rapport antérieur, qui se prétendait une actualisation, ce dernier rapport répète principalement comme un perroquet les suggestions sans engagement des experts de l’ONU qui ont été amplement discréditées et ignorées. Les traités sur les droits de l’homme de l’ONU furent négociés lorsque la majorité des pays du monde ne reconnaissaient pas les droits réclamés dans le rapport, et pour autant ne peuvent pas être cités dans son soutien.

Traduit par Laetitia de la Vega.